Aventure Bio vient d'adhérer à l'association Bio Equitable en France. On vous explique les engagements et valeurs de l'asso, qui nous tiennent à cœur et qu'on souhaite soutenir en tant que grossiste spécialiste des pépites bio.
Un (tout petit) peu d'histoire
Pour la petite histoire, c’est Biocoop et Ethiquable qui ont impulsé le mouvement en commençant à discuter et à fédérer toutes leurs filières autour de leurs engagements (bio et commerce équitable). C’est ce qui a abouti en mai 2020 à la création du label Bio Equitable en France, porté par une association du même nom. Le label est en cours de développement dans tous les réseaux de distribution.
Un des objectifs du projet est de rééquilibrer les rapports de force au sein de la relation commerciale, en redonnant du pouvoir en amont de la filière (aux producteurs) et avec une répartition équitable de la valeur ajoutée tout au long de la filière. Ce sont ces producteurs qui sont d’ailleurs aux commandes de Bio Equitable en France, puisqu’ils représentent plus de 50% des voix au conseil d’administration de l’association.
Bio Equitable en France : pour qui ?
Cette association est indépendante et autonome. Même si naturellement le label est plus connu dans le réseau spécialisé à ce jour, il est ouvert à tous les acteurs engagés et qui ont pour objectif de s’engager encore plus pour un commerce équitable et juste. Ce n’est pas un hasard si Bio Equitable en France demande aux marques adhérentes de mettre en place une réelle implication dans le développement du commerce équitable avec l’objectif de labelliser au moins 25% de leur gamme en 5 ans.
Si les marques peuvent adhérer en tant qu’utilisateur du label (collège 2), il existe aussi d’autres profils adhérent :
Collège 1 : les organisations de producteurs (ceux qui sont majoritaires dans la gouvernance, nous venons d’en parler).
Collège 3 : les transformateurs non-utilisateurs du label (les intermédiaires entre les producteurs et les marques)
Collège 4 (c’est nous !!) : les « autres » acteurs du commerce équitable, ceux qui soutiennent la démarche mais qui ont une autre activité (grossiste de pépites bio par exemple).
Bio Equitable en France, un label qui défend le commerce équitable
Bio Equitable en France se base sur les 6 principes fondamentaux de la loi (qui définit le commerce équitable en France) sur l'économie sociale et solidaire (2014) en reprenant et ajoutant des indicateurs clés :
- Un prix équitable et rémunérateur pour les producteurs, et basé sur les coûts de production (la base !)
- Engagement prévisionnel de volume sur 3 ans minimum entre les acteurs de la filière
- Le respect des engagements environnementaux (pratiques agroécologiques, biodiversité...) et sociaux, contrôlés par un tiers (Pour Bio Equitable en France, deux organismes sont habilités pour auditer le label : Ecocert et Tero)
- Un groupement de producteurs organisé démocratiquement (Pour Bio Equitable en France, un homme = une voix, fonctionnement collectif…)
- Un fonds de développement versé par l’utilisation du label au groupement (Pour Bio Equitable en France, c’est 1% minimum de la valeur des matières premières achetées au groupement qui doit lui être reversé).
- Transparence forte vis-à-vis des consommateurs. (Ex : pour Bio Equitable en France, chaque acteur doit mettre en place au moins 1 action de communication sur le commerce équitable par an).
Crédit photo : https://www.bio-equitable-en-france.fr/
Bio Equitable en France, un label qui va encore plus loin
C'est un label qui va vraiment plus loin que l'agriculture biologique ou le commerce équitable, en demandant aux fermes engagées la mise en place de 5 pratiques agroécologiques parmi une grande liste de critères (liste non exhaustive, qui évolue) et un objectif dans le temps. L’association va auditer ces adhérents pour vérifier que les engagements sont concrètement appliqués et que les objectifs sont atteints.
Par exemple :
Pratique agroécologique = installer des haies diversifiées pour développer la biodiversité et les auxiliaires de cultures.
Indicateur dans le temps = avoir installé 3km de haies dans 5 ans sur sa ferme
Autres exemples de pratiques agroécologiques : mise en place de ruches pour favoriser la pollinisation, autonomie alimentaire des troupeaux et alimentation 100% France, utilisation de semences anciennes et de races locales et rustiques, couverture du sol (absence de sols nu en hiver), agroforesterie, association de cultures sur une même parcelle : céréales/légumineuses….
Il y a aussi la "surface des fermes limitée", pour éviter qu'elles deviennent des usines (difficultés financières d’acquérir ce type de ferme par des jeunes, on constate des rachats par des investisseurs privés), pour qu'il y en ait plus en France et pour favoriser la transmission à des jeunes acquéreurs. Ce critère n’est pas inclus dans la démarche agroécologique mais est un critère supplémentaire qui est spécifique au label
Encouragement d'activités de diversification :
Le label demande aux groupement de producteurs d’inciter et de valoriser les activités de diversification de ses membres, à savoir : la vente directe, le tourisme agricole, la transformation à la ferme (huile, farine, etc…) ...
L’objectif est de rapprocher les producteurs et les consommateurs, mais aussi de développer l’autonomie des producteurs qui se réapproprient ainsi une partie de la valeur ajoutée du produit.
Site internet du label pour en savoir plus, RDV sur le site de l'association ici.