PAPECO : Unique à bien des égards
| Une aventure humaine originale…
Papeco est non seulement le seul papetier français fabricant de papier recyclé – la majorité des entreprises concurrentes sont basées en Italie, qui est le premier producteur européen de ce type de produits – mais est aussi une entreprise à l’histoire et à la structure originale. 100 % de son capital sont en effet détenus par ses salariés, avec un pacte d’actionnaires empêchant la vente d’actions à l’extérieur afin de bloquer toute délocalisation ou reprise par des tiers. En 1990, les salariés avaient racheté l’usine au groupe américain qui la possédait avec leurs primes de licenciement, ce qui mena à la naissance de Papeco.
| … et un sourcing également original
Pour Papeco, le fait d’être une PME – ses confrères font en général 30 fois sa taille – lui apporte un avantage important. Sa taille modérée lui permet en effet de pouvoir produire en utilisant uniquement comme matières premières du papier imprimé en noir et blanc récupéré dans des corbeilles de bureau. Celui-ci présente la qualité la plus « haut de gamme » pour le recyclage, mais est aussi le plus rare.
Il peut être qualifié de « haut de gamme » car il a une teneur en encre très faible (moins de 0,1 % du poids total de la feuille). Ceci permet un processus de production sans désencrage ni blanchiment chimiques, ni utilisation de colorant, sa couleur finale étant naturelle. Pour s’approvisionner, Papeco a monté un réseau de collecte locale (Bretagne et Normandie) avec plusieurs centaines d’entreprises et de collectivités partenaires.
Avant l’arrivée de ce process mis en place par Papeco, méthode de production unique en France et très respectueuse de l’environnement, il n’y avait pas de produits de ce type, « 100 % recyclés naturellement ». La matière première de base étant rare, il n’y a pas assez de corbeilles de bureau pour les gros papetiers. Ceux-ci sont donc obligés d’utiliser des magazines ainsi que d’autres papiers beaucoup plus riches en encre. Ils doivent dès lors utiliser également plus de chimie et plus d’énergie pour effectuer le désencrage, le rendement étant de surcroît beaucoup moins bon. Quantitativement, cela signifie qu’une tonne de papier imprimé en noir et blanc de corbeilles de bureau, comme l’utilise Papeco, donne environ 900 kg de produit fini, alors qu’une tonne de magazines et autres papiers imprimés en couleur ne donne que 500 à 600 kg de produit fini.
| Une offre compétitive
Avec ses produits dont le besoin est quotidien dans tous les foyers (papier toilette et essuie-tout), Papeco contribue à faire sortir le réseau bio de l’image de « magasins chers ». Car malgré la rareté de la matière première, compensée donc par le réseau efficace de collecte mis en place et des besoins en harmonie avec la « taille humaine » de l’entreprise, Papeco atteint son objectif de diffuser des produits aux prix compétitifs, c’est-à-dire alignés sur ceux des MDD « écolabellisées » de la grande distribution, qui pourtant ne vont pas aussi loin en matière d’écologie effective.
Dans la pratique, les produits Papeco sont de 30 à 80 % moins chers (prix à la feuille) que nombre d’autres marques « vertes ». Une performance atteinte d’une part grâce au travail en circuit court, limitant les transports mais aussi les intermédiaires, et d’autre part en raison de l’absence de toute pression financière qui pourrait provenir d’actionnaires externes, inexistants dans le cas de Papeco. L’entreprise applique uniquement les marges nécessaires à son bon fonctionnement et à ses investissements.
| De nombreux avantages écologiques
Comme évoqué plus haut, Papeco utilise du papier de corbeilles de bureau récolté localement, ce qui permet de limiter l’impact CO2 et les coûts lié au transport. Le fait que toute la matière première soit française permet aussi une traçabilité totale. En plus d’être certifiés Écolabel et « contact alimentaire », les produits Papeco sont certifiés « Origine France Garantie », la seule certification officielle pour la provenance.
Pour tous ses autres besoins, Papeco se fournit auprès d’entreprises française (75 % de ses équipements), sauf si elle ne peut pas trouver de fournisseurs en France. Le reste est ainsi européen, seuls 3 % provenant de l’extérieur des frontières de l’Union européenne. Mais on parle ici par exemple de matériel du type machines et lignes de production (originaires d’Italie) ou des outils informatiques !
Outre son procédé permettant de limiter l’utilisation de la chimie, Papeco est attentif à d’autres impacts éventuels sur l’environnement.
Ainsi, quand une tonne de papier de corbeilles de bureau donne 900 kg de produit fini, c’est qu’il reste encore 100 kg de matière sèche résiduelle. Grâce à un agrément particulier, celle-ci est récupérée par un agriculteur local et transformée en compost.
Tous les produits sont de plus écoconçus, c’est-à-dire qu’ils sont non seulement recyclés mais bien sûr aussi recyclables : à chaque étape de la vie du produit est posée la question de l’impact environnemental, la solution la moins impactante étant toujours privilégiée. Pour les essuie-tout, par exemple, Papeco ne met pas de colle entre les 2 feuilles, procédé que la marque est la seule à utiliser. Cette façon de faire limite le nombre d’ingrédients ainsi que le gaufrage destiné à donner du volume… et une impression de « gros rouleau ». Papeco n’oublie pas que la fonction primaire du produit est d’essuyer : le fait de « gonfler » artificiellement le volume n’apporte rien, mis à part induire le consommateur en erreur et augmenter le bilan carbone ! L’essuie-tout Papeco est ainsi le plus compact, avec 200 feuilles par rouleau pour un diamètre identique aux autres qui ont entre 48 et 100 feuilles au maximum. Résultat : un gain de place, une logistique et un stockage facilités, un meilleur bilan CO2 et une réduction des coûts de production.
La philosophie de Papeco, c’est en permanence : « le mieux c’est le moins ! ». Pour l’emballage des rouleaux, l’entreprise a ainsi choisi l’option nécessitant le minimum de matière, avec un film recyclable rétractable, de plus très fin, sans impression, donc sans encre. Aucune autre technique ne permet actuellement l’utilisation d’aussi peu de matière et d’avoir un impact environnemental aussi faible. Cette technique permet de n’utiliser que 2 g d’emballage pour le papier toilette ou les essuie-tout alors que la moyenne est de 14 à 17 g.
Pour aller encore plus loin, Papeco a même lancé une gamme vrac, donc sans emballage, la seule en France. Le papier toilette est par exemple fourni sous forme de rouleaux plus gros (600 feuilles au lieu de 400), livrés aux magasins dans des cartons de 36 rouleaux avec une ouverture rapide afin de pouvoir être mis directement en rayon, les rouleaux pouvant alors être achetés à l’unité. Un rouleau de vrac 600 feuilles correspond à 3 à 5 rouleaux moyens de GMS. Le même principe est appliqué aux essuie-tout, livrés en cartons de 12 rouleaux.
| Une entreprise éco-engagée dans son ensemble
Au-delà des produits, conscient de sa responsabilité environnementale et sociétale, Papeco s’est fixé pour objectif d’arriver à un bilan CO2 neutre et d’utiliser une énergie 100 % renouvelable. À ce jour, c’est déjà le cas pour l’électricité, via l’achat d’électricité « verte », mais des projets sont en cours d’étude afin de produire 100 % des besoins en énergie.
L’entreprise est dans une démarche RSE depuis fort longtemps, bien avant que cela ne devienne une « mode ». Auditée chaque année, son score 2020 a été de 77/100 quand la moyenne générale en France (tous secteurs) est de 44/100 sur les entreprises contrôlées. Parmi les éléments faisant partie de cette démarche, on peut citer l’application des normes ISO 50001 (management de l’énergie) et 14001 (management environnemental) ; une baisse régulière des émissions de CO2 chaque année ; le recyclage de l’eau en interne ; la réhabilitation de la rivière coulant à côté de l’usine (suppression du barrage pour faciliter la migration des espèces) ; management participatif (un comité de pilotage avec des représentants de chaque service participe aux décisions stratégiques et à leur suivi) ; accord égalité femme / homme ; etc.
Papeco n’oublie pas de s’investir dans la vie locale, avec par exemple des actions pédagogiques de sensibilisation au recyclage dans les écoles, ou encore un soutien à des évènements locaux, comme le festival « Jazz sous les pommiers » ou « Les pluies de juillet », une rencontre combinant la musique avec des conférences et des ateliers sur la transition écologique.